Alimentation: saine et bon marché

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Les personnes qui choisissent des aliments surtout végétaux, saisonniers et non transformés ménagent leur porte-monnaie, en plus de prendre soin de leur santé.

En principe, une alimentation saine et variée est aussi recommandée aux personnes atteintes de SEP. A ce titre, il convient de se tourner vers des mesures favorisant la diversité du microbiome (aussi nommé «flore intestinale») ainsi que vers des aliments aux propriétés anti-inflammatoires, avec des matières grasses saines. Il est pour cela conseillé de manger régulièrement des aliments végétaux comme les fruits, les légumes, les légumineuses, les fruits à coque et les céréales, et de réduire la consommation de viande et de graisses animales. Les huiles de qualité, comme l’huile de colza, de lin ou d’olive, sont utilisées de manière ciblée.

Mise en œuvre avec un petit budget

La pyramide alimentaire de la Société Suisse de Nutrition est également de bon conseil pour les personnes atteintes de SEP. La base est formée par les deux plus grosses barres: suffisamment de liquides, de fruits et de légumes. Plus une barre est fine, plus la part des aliments de ce niveau devrait être réduite. Chaque niveau de la pyramide contient des aliments qui sont aussi accessibles à un petit budget:

Liquides

Renoncer à acheter des sodas et de l’eau minérale pour boire l’eau du robinet, de très bonne qualité en Suisse, permet d’économiser beaucoup d’argent.

Fruits et légumes

Choisir et préparer soi-même des variétés de saison plutôt que prendre des produits emballés et coupés/préparés permet de faire des économies.

Produits à base de céréales et pommes de terre

Les produits à base de céréales complètes sont non seulement plus sains en raison de leur forte teneur en fibres alimentaires, mais rassasient aussi davantage, ce qui a des répercussions positives sur le budget. Ici encore, il convient de sélectionner des denrées alimentaires peu transformées, puisqu’elles sont moins chères. Il est par exemple pertinent, autant pour le porte-monnaie que pour la santé, d’utiliser des flocons d’avoine plutôt qu’un muesli croustillant.

Produits laitiers, viande, poisson, œufs, légumineuses

Les aliments de cette catégorie sont riches en protéines et souvent plus chers – heureusement, ils ne représentent pas le fondement de l’alimentation. Réduire la consommation de viande permet de ménager le budget et de poser la base d’une alimentation anti-inflammatoire. Il est recommandé de consommer à la place 2 à 3 portions de produits laitiers par jour et des légumineuses au moins une fois par semaine. Ces dernières (lentilles, pois chiches, haricots rouges et blancs, soja) permettent de préparer de nombreux plats délicieux, bon marché et aux propriétés anti-inflammatoires, qui ont un effet positif sur le microbiome. Le dahl indien ou le houmous, par exemple, sont par ailleurs très adaptés en cas de troubles de la déglutition.

Graisses et huiles

Une huile de colza suisse de qualité ne coûte que quelques francs et peut servir pendant plusieurs semaines. Renoncer à la friture est aussi un moyen de faire des économies, puisque l’on évite d’acheter et de jeter une grande quantité d’huile.

Petits plaisirs

N’oubliez pas de vous faire plaisir de temps à autre, c’est bon pour le moral. Si le goût est au premier plan, et non la quantité, cela ne pèse pas non plus dans le budget.

Texte: Maja Dorfschmid, responsable des conseils nutritionnels au Stadtspital Triemli de Zurich