Comme l’a expliqué le Prof. Berger en introduction, l’âge moyen des personnes atteintes de SEP se présentant dans les cliniques et les cabinets médicaux est d’environ 55 ans. Environ 25% des personnes atteintes ont plus de 65 ans. «Il est vrai que nous accumulons, au cours de notre vie, de plus en plus de connaissances, d’expérience et de sagesse, mais en même temps, nos fonctions biologiques et notre santé se détériorent en vieillissant, jusqu’à la fin de notre vie», explique le Prof. Berger. Cependant, le processus de vieillissement n’est pas encore clair.
On sait en tout cas que les performances du système immunitaire se dégradent avec l’âge. Ce processus, appelé immunosénescence, entraîne notamment une plus grande susceptibilité d’attraper des maladies infectieuses, une moins bonne réponse aux vaccins et un risque accru de développer des tumeurs. En même temps que les modifications du système immunitaire liées à l’âge, on assiste à une augmentation de la production de médiateurs pro-inflammatoires et donc à une inflammation chronique.
«Cette inflammation sous-jacente est appelée inflammaging. Elle contribue au développement de nombreuses maladies chroniques liées à l’âge, comme la maladie d’Alzheimer, l’ostéoporose et le diabète», souligne le Prof. Berger. Parallèlement à la recherche sur la manière exacte dont se déroulent l’immunosénescence et l’inflammaging, on cherche également des moyens d’influencer favorablement ces processus.
Les rapports traitant de l’évolution de la SEP en l’absence de traitement indiquent que l’activité de la maladie causée par l’inflammation (poussées ou modifications sur l’IRM) diminue au cours du temps. Malgré tout, l’état de santé d’une personne atteinte de SEP peut se dégrader progressivement avec l’âge. Car pour le corps vieillissant, il devient de plus en plus difficile de se remettre totalement ou au moins partiellement des conséquences d’une poussée.
Les personnes âgées atteintes de SEP sont donc nettement plus limitées dans leurs fonctions physiques que les personnes saines du même âge. Tous ces points doivent être pris en compte lors de la prise en charge des personnes âgées atteintes de SEP. En plus d’un traitement spécifique de la SEP, il est donc extrêmement important de traiter également les maladies associées ou leurs facteurs de risque. «C’est la seule façon d’éliminer les maladies liées à l’âge, indépendantes de la SEP, qui contribuent largement à la détérioration de l’état de santé des personnes atteintes», explique le Prof. Berger.
Selon différentes études, les traitements spécifiques de la SEP ne sont plus aussi efficaces chez les personnes âgées que chez les personnes plus jeunes. Il est donc souvent difficile de distinguer si une légère augmentation des troubles est due à la diminution de l’effet du traitement ou simplement au processus de vieillissement normal. Plus une personne atteinte de SEP vieillit, plus les effets secondaires sont susceptibles d’apparaître. «Les bénéfices et les risques d’un traitement doivent donc souvent être évalués différemment chez les personnes âgées atteintes de SEP que chez les personnes plus jeunes», a conclu le Prof. Berger.
Das «MS State of the Art Symposium» ist der bedeutendste Fachkongress zu Multipler Sklerose in der Schweiz und wird von der Schweiz. MS-Gesellschaft und ihrem Medizinisch-wissenschaftlichen Beirat organisiert. Dieses Jahr fand das Symposium am 29. Januar 2022 in virtueller Form statt.
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