Par ailleurs, je passerais les dernières années de ma vie avec une femme aux cheveux noirs. Petit détail sympa: la copine avec qui j'étais assis chez la voyante était blonde.
Lorsque j'ai atteint la trentaine, je n'avais pas eu d'accident, mais j'avais contracté la SEP. Je ne crois pas à ces choses-là, mais d'une certaine manière, ça ne laisse pas indifférent... Accident ou SEP, les deux peuvent bouleverser une vie.
J'ai eu quatre longues relations amoureuses. Ma première petite amie, celle avec qui je suis allé voir la voyante, a décidé à un moment donné qu'elle ne voulait pas du tout d'une relation sur le long terme, d'un mariage ou d'enfants. La seconde s’est rapprochée de son guérisseur. Quant à mon mariage, il a fini par céder sous les nombreux problèmes. Et pour finir, ma dernière relation a échoué très récemment sous le poids de mauvaises influences extérieures.
La SEP n'a pas été le seul facteur de la fin de ces quatre relations, mais dans le cas de mon mariage, les conséquences de la maladie, tant sur le plan professionnel que financier, ont joué un rôle majeur.
Finalement, cela n’a fait que briser quelque chose qui était déjà fissuré. Si quelqu'un me dit aujourd'hui: «Ta SEP est un fardeau pour moi, je ne peux pas le supporter», je comprendrais, mais cela ne justifie pas de couper tous les liens et de bloquer mon numéro de téléphone…
La fidélité, l'ouverture, l'honnêteté, ce sont les pierres angulaires d'une relation amoureuse pour moi. Peu importe ce que quelqu'un a fait, peu importe si c'est embarrassant. Pas de secret, pas de cachoteries. Soit on est une équipe, au lit et en dehors, soit on ne l'est pas. Mais on ne peut pas dissocier les deux. Dans ce cas, je préfère rester seul.
C'est peut-être exigeant, mais pour moi c’est essentiel. Et c'est la même chose avec la SEP, je veux tout savoir, ne rien cacher. Alors je peux vivre avec, pas à moitié, pas peut-être... je peux vivre vraiment, entièrement.
Oliver R. Lattmann